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  • Augmentation de vente de produits canadiens à prévoir pour la fin de 2020

    Même avant l’avènement de la Covid-19, le programme « Bien fait ici » visait à augmenter la visibilité des produits accrédités par divers moyens. Si l’arrivée impromptue de la pandémie ajoute une complexité à la situation, elle se prête aussi à une occasion pour promouvoir les produits de qualité faits ici et stimuler l’économie.

    « Il est plausible de croire, d’un point de vue politique, que tous les gouvernements voudront pallier au ralentissement forcé du secteur privé en provoquant des appels d’offres pour des travaux publics tous azimuts : écoles, hôpitaux, routes, transport en commun vont remplir les carnets de commandes des ingénieurs et des promoteurs de chantiers majeurs dans les mois et années à venir comme on n’en aura pas connu depuis des décennies », croit Richard Darveau, président du conseil de « Bien fait ici ».

    L’équipe « Bien fait ici » est donc confiante de voir le secteur manufacturier fleurir et le commerce interprovincial augmenter en raison de la COVID-19, ce à partir de l’été et jusqu’en 2021.

    Au Québec, toute usine qui fabrique des matériaux et articles pouvant être utilisés sur des chantiers de construction résidentiels a pu redémarrer ses opérations depuis le 20 avril.

    Pour une relance réussie, en ce qui touche à la production, les manufacturiers ont avantage à partager leurs listes d’inventaire disponible avec les acheteurs des bannières, surtout s’ils ont converti leurs opérations pour répondre à la demande de fabriquer des produits essentiels à la protection de la santé ou de la sécurité.

    En ce qui touche à la commercialisation, sans possibilité d’exposer aux salons d’achat ou autre événement de ce genre, les manufacturiers devront profiter de leur statut de participant au programme et s’afficher davantage aux couleurs de « Bien fait ici ».

    En effet, plus le logo sera véhiculé sur les produits et dans les communications des fabricants pour se retrouver sous les yeux des entrepreneurs et des consommateurs canadiens, plus une saine pression s’exercera sur les acheteurs des bannières, les propriétaires marchands et toute autre personne responsable de l’approvisionnement des magasins pour qu’ils considèrent les gammes de produits accréditées.

    Raison de plus qui demeure pertinente dans le contexte actuel : la fierté. Les manufacturiers d’ici sont fiers de leurs produits, mais ont peine à tenir la concurrence. Des alternatives souvent moins chères, distribuées à grande échelle, ne comportent pas nécessairement les mêmes composants. Surviennent aussi à l’occasion des lots de produits piratés ou contrefaits sous les normes de construction en vigueur, mais maquillés. Et osons le dire, ils sont parfois produits dans des contrées où les conditions des travailleurs et les normes environnementales ne sont pas les mêmes qu’au Québec.

    Les marchands, eux, souhaitent fidéliser leur clientèle, se rapprocher d’elle, s’inscrire dans une relation qui dure. Or, comment apparaître comme de bons partenaires si on offre de la non-qualité? Comment être perçu comme un citoyen engagé dans son milieu si on ne vit que sur l’exportation? Et comment faire de l’argent si on se positionne avec des bas prix et les mêmes produits que toute autre quincaillerie?

    Les consommateurs et les entrepreneurs éprouvent bien de la difficulté à identifier rapidement les produits recherchés et doivent feuilleter diverses publications ou s’activer sur leur clavier pour effectuer des recherches en ligne sur mille et une source.

    Données sur les manufacturiers

    En avril 2019, on comptait une soixantaine de manufacturiers participants en provenance de quatre provinces et offrant des produits touchant à une dizaine de catégories de produits incluant; l’électricité, les matériaux de construction, les outils, la peinture et la décoration, les planchers, la plomberie, les portes et fenêtres, la quincaillerie, le revêtement et la toiture, le saisonnier (été et hiver), ainsi que la terrasse et la cour. En somme, on trouve des produits accrédités dans tous les départements des centres de rénovation.

    Aujourd’hui, ils sont 107 manufacturiers participants en provenance de huit des dix provinces et nous visons l’identification et l’adhésion d’une quarantaine de nouvelles entreprises qui fabriquent des produits au pays pour compléter le portrait et offrir encore plus de choix aux consommateurs. Ces entrées conduiraient à atteindre le cap des 150 fabricants, une étape essentielle pour installer le programme et y donner la visibilité souhaitée à l’échelle nationale.

    Nouveau participant au programme – Polar Bear Products
    Polar Bear Products, manufacturier participant de Toronto, fabrique des produits d’étanchéité et s’affiche comme marque socialement responsable qui promeut la durabilité, l’efficacité énergétique et la réduction de l’empreinte carbone. L’entreprise a aussi choisi de soutenir Polar Bears International – un organisme qui lutte pour réduire le changement climatique et protéger les ours polaires dont l’écosystème est menacé en raison des effets négatifs du réchauffement climatique.

    Parmi les sorties, Roland Boulanger, Vanités BF, Fransyl, Omega Plastics et Shippers Supply ont dû mettre fin à leur engagement envers le programme.