• EN
  • La responsabilité sociale d’un entrepreneur comme actif concurrentiel

    La notion de responsabilité sociale pour une entreprise réfère à l’impact positif que cette dernière peut avoir sur sa communauté et plus largement, sur toute la société. Les entrepreneurs en construction et en rénovation ont intérêt à aller à la rencontre des consommateurs sensibles à ces enjeux, ce qui sous-tend notamment de privilégier dans leurs offres de services des produits faits localement et pour durer.

    « S’il est vrai que la recherche de profit constitue la raison d’être de toute entreprise, il devient de plus en plus évident que les compagnies qui dureront dans le temps et s’épanouiront seront évaluées à la même auge que les citoyens », croit Richard Darveau, président du Conseil de Bien fait ici.

    M. Darveau prêche pour des entreprises résolument engagées quant à leur personnel, le cycle de vie de ce qu’elles produisent et utilisent ainsi que par rapport à la protection de la planète et de la vie diversifiée sur celle-ci. « Il y aura une élimination graduelle des entrepreneurs qui ne se soucient pas suffisamment de tout cela, du moins aux yeux de leurs clients.

    Au banc des accusés ou plutôt des attentes croissantes : l’impact environnemental des chantiers de construction, le recrutement et la formation des travailleurs de construction (diversité, connaissances, etc.), l’adhésion à des valeurs fortes d’économie durable, un investissement monétaire et/ou humain dans la communauté.

    En fait, la culture d’un entrepreneur, ses choix de matériaux et de techniques et procédures de rénovation et de construction, mais aussi de démolition ou de réutilisation ainsi que de disposition de la plus petite quantité possible de déchets deviennent surveillés à la loupe.

    « Agir contrairement à de tels principes pourra engendrer des dommages considérables d’un point de vue réputationnel », soutient M. Darveau. Plus grave encore sera l’effet sur les finances de l’entrepreneur si des obligations ne sont pas prises par rapport à des enjeux comme la santé et la sécurité au travail, les droits humains dont l’équité et la non-discrimination, etc.

    Un entrepreneur socialement et environnementalement responsable, également soucieux de proposer des produits durables et faits localement, pourra se présenter avec plus de transparence que ses concurrents. Il sera perçu plus possiblement par les grands donneurs d’ouvrage aussi.

      À quoi s’attaquer pour se démarquer?

    Voici une liste non exhaustive de dix volets à prendre en compte par tout entrepreneur en construction qui veut se démarquer de ses pairs par un comportement recherché par de plus en plus de clients résidentiels et corporatifs :

    1. le design de maisons et autres bâtiments épousant de nouveaux critères comme LEED et WELL; l’intégration progressive de constructions numériques grâce au BIM (Building Modeling Management);
    2. un intérêt marqué pour des détails comme l’éclairage naturel, le panorama, les espaces communs enrichissants;
    3. des initiatives d’efficacité énergétique;
    4. le soutien à des causes en lien avec son activité ou son territoire d’action;
    5. l’achat de biens avec des critères de responsabilité;
    6. le paiement prompt des sous-traitants;
    7. la minimisation des déchets;
    8. la formation continue de ses effectifs et l’intégration de stagiaires pour la relève;
    9. des horaires conciliant le travail et la famille pour le personnel;
    10. l’encouragement au transport actif ou en commun pour le personnel.

    Et en boni (!) : suivre l’évolution du programme Bien fait ici sur www.ici-here.ca !

     

    Au-delà de la qualité des produits, l’entrepreneur en construction socialement responsable prônera pour l’embauche d’effectifs à plus forte teneur féminine et ethnique.