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  • Suggestions d’activités pour se libérer de notre dépendance américaine

    La stagiaire Rachel Blondeau a conclu ses rapports avec des propositions d’activités que la direction de Bien fait ici et le conseil d’administration vont apprécier dans les semaines à venir.

    Découlant de la vaste enquête menée auprès de manufacturiers participant au programme, les suggestions se résument à quatre projets distincts.

    Premièrement, une démarche groupée à l’international, visant principalement le marché européen.

    Des objectifs clairs seraient fixés, notamment les secteurs ciblés – car l’habitation, c’est un thème trop large – et le type d’interactions prévues : rencontres individuelles B2B, participation à des salons professionnels, visites de sites industriels, etc.

    Un calendrier optimal serait ensuite déterminé en fonction des dates des grands salons européens, l’itinéraire de mission pouvant ensuite être établi. La préparation logistique inclurait la réservation des lieux de rencontre, de l’hébergement et des transports inter-villes, ainsi que la mise à disposition de personnel bilingue ou d’interprètes, si nécessaire.

    Les délégués commerciaux des ambassades canadiennes concernées seraient mis à contribution.

    Deuxièmement, ou corolairement au premier point, la création d’un catalogue export Bien Fait Ici conçu à l’intention des acheteurs internationaux.

    Les manufacturiers établis au Canada et intéressés à diversifier leur clientèle se verraient offrir de présenter certains de leurs produits dans un catalogue export.

    Un appel à candidatures serait d’abord lancé, invitant les fabricants intéressés à soumettre leur profil produit incluant des informations sur leur capacité d’exportation, leurs certifications et leur logistique internationale. Les entreprises seraient ensuite évaluées selon des critères prédéfinis tels que la stabilité, l’image de marque et la capacité de production.

    Une fois les participants retenus, les fiches produits, visuels haute définition, descriptions techniques et certifications seraient collectés. Le contenu serait ensuite traduit en plusieurs langues, en fonction des marchés visés. Une mise en forme professionnelle serait réalisée sous forme de catalogue imprimé et de PDF interactif, intégrant le logo Bien Fait Ici, les coordonnées de contact des entreprises et des QR codes renvoyant vers leurs sites web.

    Le nerf de la guerre, pour ce projet, c’est la distribution d’un tel outil d’information. Le réseau des ambassades représente un bon créneau. Il y a cependant lieu de réfléchir à un kiosque Bien fait ici dans les grandes foires B2B focalisant les produits résidentiels.

    Une troisième piste à explorer consisterait à inventorier des distributeurs internationaux triés sur le volet, cela au bénéfice des manufacturiers qui proposent des produits accrédités.

    La première étape consisterait à identifier les partenaires potentiels en s’appuyant sur les réseaux des délégués commerciaux canadiens, en ciblant notamment les distributeurs actifs dans les secteurs des bâtiments et travaux publics, de la rénovation, de l’outillage ou du design d’intérieur.

    Une analyse approfondie de leurs catalogues et de leurs stratégies d’importation permettrait de cerner les distributeurs les plus compatibles avec l’offre des fabricants membres.

    Des prises de contact préliminaires seraient ensuite organisées avant la mission, accompagnées de l’envoi de présentations claires et attractives des fabricants sélectionnés.

    Pour encourager les engagements, des incitatifs à la collaboration pourraient être proposés, tels qu’un tarif d’introduction, une assistance marketing conjointe ou une logistique simplifiée.

    Enfin la quatrième suggestion d’activité sort totalement de la logique des trois autres : tenir des ateliers de préparation à l’e-commerce.

    Pour accompagner les fabricants dans leur développement en ligne et sans frontières, une série d’ateliers de préparation à l’e-commerce pourrait être développée avec l’aide d’experts, avec un accent particulier sur la logistique, la douane et les plateformes virtuelles.

    La première étape consisterait à identifier les besoins spécifiques des membres en menant un sondage afin d’évaluer leur niveau de connaissance actuel sur des sujets clés tels que la logistique transfrontalière, la gestion des retours et l’utilisation des marketplaces locales. Sur cette base, un programme d’ateliers modulaires serait conçu.

    Un module 1 pourrait porter sur la logistique et les procédures douanières; un module 2, sur les plateformes de vente en ligne comme Amazon; un module 3 traiterait des systèmes de paiement, de la facturation, du service après-vente et des retours; enfin, le module 4 aborderait le marketing numérique et les stratégies d’optimisation sur les marketplaces.

    Pour assurer la qualité de la formation, des experts certifiés et consultants spécialisés en commerce international et e-commerce seraient mobilisés. Les ateliers seraient proposés à la fois en ligne, sous forme de webinaires interactifs, et en présentiel selon la demande, accompagnés de guides de support. Une option de coaching individuel post-atelier serait également offerte aux entreprises souhaitant un accompagnement sur mesure dans la mise en oeuvre de leur stratégie e-commerce internationale.

    On peut accéder au rapport complet ici.

    « Bien que le nom de Donald Trump n’apparaisse nulle part dans cet ultime rapport de notre stagiaire, en filigrane, on devine que l’ouverture plus manifeste des manufacturiers canadiens à l’égard du monde pour dénicher des clients, des fournisseurs ou de nouveaux associés est stimulée par l’incertitude générée par le comportement du président des États-Unis », commente Richard Darveau, président-directeur général de Bien fait ici.

    Un nouveau sondage est à prévoir pour mesurer l’intérêt des membres afin de déposer des demandes de soutien financier aux ministères concernés.